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Comme point de départ au film, une aventure collective. Celle d’un groupe d’amis et activistes qui, dans la foulée de Mai 68 et de la publication l’année suivante en Suisse d’un Petit livre rouge de la défense civile, décidèrent de défendre la mise en place d’un service civil. Réunissant des femmes à une époque où le suffrage féminin n’était pas acquis, ce Mouvement pour un service civil à la communauté́ (MSCC) sera le premier, bien avant le GSsA (Groupe pour une Suisse sans armée), à remettre en cause les fondements du service militaire obligatoire. Symboliquement, ses membres décidèrent d’objecter collectivement.
Près de cinquante ans plus tard, que sont devenus ces adeptes d’un flower power militant plutôt que fleur bleue? Le réalisateur genevois Fred Baillif répond à cette question avec La Preuve scientifique de l’existence de Dieu, un film enlevé, à mi-chemin entre le documentaire et la fiction. Aux côtés de quelques acteurs professionnels, comme Jean-Luc Bideau et Irène Jacob dans des rôles prétextes avant tout destinés à donner de l’épaisseur au récit, quelques anciennes figures du MSCC reprennent leur bâton de pèlerin pour se battre contre l’exportation de matériel de guerre (tiré d’un article du journal Le Temps).
J’ai assisté le 26 septembre à la projection de ce film à Neuchâtel. Outre le plaisir que j’ai eu de revoir Alain Simonin, mon prédécesseur à la tête de l’essor, j’ai été conquis par l’enthousiasme des acteurs et par la fidélité à leurs convictions pacifiques. Le réalisateur Fred Baillif l’affirme dans le périodique Réformés: «Si ces gens-là n’avaient pas déposé leurs armes devant le Palais fédéral en 1971, un acte de désobéissance civile, il n’y aurait pas de service civil aujourd’hui.»
Rémy Cosandey