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Avril 2018
Auteur : Marc Gabriel
En Russie, en Turquie, en Chine et ailleurs, on jette les journalistes en prison, on ferme les journaux et, au besoin, on assassine. Si dans certains pays la violence est courante, il en est d’autres où les choses sont plus sournoises. Nous venons d’échapper, et c’est tant mieux, à RTV Blocher, mais nous perdons notre presse.
Quelques organes résistent encore, dont La Liberté, Le Courrier, Arc-Info [et l'essor bien sûr!], mais la majorité des journaux est aux mains de grands groupes qui s’intéressent à l’information comme vous et moi à la fabrication du papier hygiénique. Et encore, nos fesses sont plus sensibles à la qualité du papier que chez ces monstres, où ne règne que la rentabilité.
Ils se fichaient du contenu de leurs journaux, tant que la publicité rapportait gros. Et puis sont apparues les nouvelles technologies avec de nouveaux grands prédateurs (Facebook, Google, etc.) qui ont fait main basse sur les juteux marchés publicitaires. Alors les vieux ogres dégraissent les rédactions avant de fermer les journaux –dont ils se disaient fiers auparavant– pour la seule raison que le gâteau publicitaire n’est plus aussi alléchant qu’avant. Triste pognon!
Marc Gabriel