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322 millions d’euros pour un footballeur. Les prix explosent, ceux des assurances, ceux des abonnements aux journaux aussi. Deux francs de plus au numéro pour la presse people et 50 ct. pour la satirique (les tarifs postaux n’y sont pas étrangers). La publicité émigre vers la télé (et le web! &ndash: ndlr), les partis politiques attendent les prochaines élections ou les votations qui les arrangent pour financer des encarts, des reportages de journalistes à leur solde. On ne sait jamais très clairement qui finance quoi.
Bien sûr on sait qu’il y a des journaux typiquement UDC, d’autres PLR qui savent passer la brosse à reluire tout en subtilité. Quelques feuilles ne sauraient cacher leur sympathie PS. Seule la vraie gauche n’hésite pas à clamer ses sympathies, tels Gauchebdo ou SolidaritéS. Dans ces «pour» et ces «contre» y a-t-il encore une vraie indépendance? Le financement est plus que jamais le moteur de la survie qui fonctionne surtout par les abonnements. L’essor que vous tenez dans vos mains est un survivant exceptionnel. Il est plus que centenaire. Sa longévité est due à la générosité de ses journalistes et surtout à la fidélité de ses abonnés. Hélas les années s’écoulent, s’accumulent et les premiers fidèles s’en vont emportant avec eux l’espoir des temps à venir. Il faudrait un rajeunissement des abonnés comme des journalistes, pour assurer à l’essor un avenir aussi rayonnant que son passé. Faut-il renoncer à la liberté pour s’inféoder à des financiers imposant une ligne de conduite qui coupe les ailes à la libre expression du journal?
Des groupes de journalistes tentent de se former pour sauver leur espace de liberté. Il faut leur souhaiter non seulement la chance mais surtout le courage de résister à des émules blochériennes pour que l’information garde une vérité claire et authentique.
Résister semble être le seul mot qui peut sauver le beau métier de journaliste.