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Chemins d’Espérance: un beau titre de Jean Ziegler qui fait une réflexion sur «ces combats gagnés, parfois perdus, mais que nous remporterons ensemble.» Un titre que le journaliste Peter Rothenbühler n’aime pas. Et moi je n’aime pas monsieur Rothenbühler. Nous voilà quitte!
C’est avant tout un livre optimiste. Un grand panorama sur les actions de l’ONU, institution pour laquelle Jean Ziegler a déployé beaucoup d’énergie puisqu’il a été rapporteur spécial pour l’alimentation et qu’actuellement il est vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l’Homme, institution pour laquelle l’humanité ne peut que formuler de grands espoirs.
Il constate avec du regret et un peu d’amertume que l’ONU de notre temps suit la pente descendante de la défunte SDN. Bien sûr que ces deux institutions étaient gonflées de beaux projets, de promesses radieuses, la fraternité semblait y jouer un rôle prépondérant mais les oligarchies de la finance ont miné les structures, dévié les attentes. L’ONU n’a pas pu ou su empêcher les guerres, les dictatures, le malheur de la faim qui tue des milliers d’êtres humains chaque jour.
Et pourtant Jean Ziegler est encore optimiste; c’est pourquoi il imprime le mot Espérance en rouge sur la couverture de son livre, et c’est bien. On a besoin dans notre actuel monde de désespérance d’un souffle qui affirme que les droits humains sont et resteront toujours valables, qu’on ne pourra plus les nier même s’il faut lutter pour résister au compresseur du capitalisme qui abandonne les plus faibles au bord de la route sans se soucier d’un avenir fraternel, solidaire et empreint des qualités qui permettent à chaque être de vivre décemment, sans souffrir ni de la faim ni dans sa santé.
Je ne vous parle pas d’un livre qu’on lit comme un roman, mais comme la source d’une réflexion à laquelle il faut encore et encore revenir pour voir plus clair en chacun de nous et dans les soubresauts d’une société qui ressemble à un enfant perdu dans le noir et la peur.