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(titre inspiré par une chanson de Guy Béart)
Est-ce que Charlie avait raison de défendre la liberté d’expression? Sans aucun doute! Mais, doit-on se battre contre une censure imposée par un tiers désirant museler la presse en prenant le risque de se faire tuer? Oui, auraient dit les huit journalistes du journal satirique, qui aujourd’hui sont définitivement privés de crayons et de gommes. Toute l’équipe de la rédaction de Charlie Hebdo sait bien qu’elle a eu raison de défendre le droit de penser, de dessiner, de s’exprimer sur tous les sujets, au nom du principe universel qu’est la liberté.
La question fondamentale qu’il faut se poser est celle-ci: vaut-il mieux ignorer certaines choses, les enterrer sous une chape de plomb, ou bien en rire afin de développer son sens critique? Quelles sont les bornes à ne pas dépasser? La liberté de l’être humain c’est d’examiner tout ce qu’il voit, tout ce qu’il pense, tout ce qui se présente à son esprit, afin de le dénoncer lorsque le droit sacré à la parole est mis en danger. Museler l’esprit critique conduirait à un retour vers la théocratie. La critique est nécessaire au progrès, de plus elle fait partie de la Déclaration des droits de l’homme datant de 1789.
Les journalistes de Charlie Hebdo étaient des lanceurs d’alerte. Voilà bientôt dix ans qu’ils avaient alerté le monde que la liberté d’expression était en danger. Ils viennent de le payer de leur vie. Mais, une chose est sûre: les crayons et les gommes ne seront jamais interdits à la vente!