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Décembre 2008
Mais il faut discriminer
Auteur : Daniel Devaud

Liberté, égalité, fraternité, trois fleurons de la révolution française, image de l’idéal démocratique!

La liberté est discriminatoire. Si chacun en use et en abuse, elle creuse le fossé social: la crise financière de cette fin d’année 2008 le démontre aisément. Et la justice en souffre, c’est la justice du prince. Mais sans liberté, plus de création et de développement.

L’égalité est discriminatoire. Personne ne naît vraiment égal, hormis en droit dit-on, et si chacun est traité également, la différence de milieu social, culturel, national finit par limiter l’expression de la personnalité et cloisonner la société. Et la justice «œil pour œil, dent pour dent» exécute le résistant comme l’envahisseur. Mais le respect passe par une égalité de valeur.

La fraternité est discriminatoire. Mais elle l’est volontairement. Elle tient compte des circonstances et adapte la loi avec la liberté en fonction de valeurs humaines. Elle tient compte des handicaps de la vie pour émettre un jugement. Elle considère l’autre comme égal à soi-même, engendre respect et affection. Elle s’ébauche dans la justice qui tient compte des circonstances atténuantes, dans l’impôt direct au taux progressif, dans l’aide gracieuse à l’intégration des immigrés, dans les adaptations scolaires en fonction des possibilités des élèves. Elle est absolument nécessaire, la discrimination positive.

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