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Votre forum sur la décroissance m’a vivement intéressé et j’aimerais par ces quelques lignes insister sur la modification qui s’amorce ici: ce n’est pas «halte à la croissance» mais «retrouvons le sens de cette croissance». C’est faire injure à la vie et à une évolution de milliards d’années que de vouloir arrêter ce grand mouvement qui nous dépasse; Gaïa n’est pas au bout de ses ressources.
Il est clair que la croissance actuelle, de la production de voiture par exemple, est déjà condamnée par la fin du pétrole, et d’innombrables pics ont précédé celui-ci: celui des dinosaures, celui de la production des pyramides, des hallebardes, des clous de soulier et des téléviseurs (là j’anticipe à peine). Les excès se corrigent d’eux-mêmes.
Je vois une humanité branchée sur un même réseau, qui véhicule un grand bavardage, mais de même que parmi nos milliards de neurones, très peu sont le siège de réflexions géniales; il faut laisser du temps à ce nouveau super-organisme pour voir émerger une spiritualité plus intense. Imaginez dans 50 ans, les voitures actuelles disparues, les livres sacrés rangés au placard (pour avoir suscité plus de haine que d’amour), cet ensemble formé de milliards d’être humains interconnectés, guéris de la surconsommation, découvrant enfin l’amour comme une des forces cosmiques fondamentales (au même titre que l’énergie gravitationnelle ou électro-magnétique), ce que nous n’avons pas encore été capable de réaliser faute d’instrument de mesure adéquat.
Cette nouvelle donne passe entre autres par l’instauration du revenu d’existence (basic income des anglo-saxons), qui permettra une nouvelle attitude et une liberté plus grande face au pouvoir et au travail, conditions soulignées par Pierre Lehmann, François Iselin et en fait tous les participants au forum. Ce n’est bien sûr pas «la solution», mais une condition importante.
Pas d’impatience donc, mais veillons à mieux cibler notre croissance.