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de Léo Bysaeth, Anne-Lise Grobéty,
Marc Perrenoud, Loyse Renaud Hunziker
Éditions Alphil, novembre 2007
Un journaliste, une écrivaine, un historien, une professeure: il a fallu beaucoup de monde et d’amis pour résumer la vie d’André Sandoz (1911 – 2006) dont la carrière politique fut particulièrement prolifique. Qu’on en juge: député au Grand Conseil neuchâtelois, conseiller d’Etat, président de la ville de La Chaux-de-Fonds, conseiller national.
Chrétien engagé, André Sandoz rappelait son idéal: «Je m’étais dit que l’idéal du christianisme était quelque chose qui devait si possible être réalisé déjà sur terre et que ce n’était pas les promesses pour l’autre monde mais que c’était déjà dans celui-ci qu’on devait s’efforcer de s’en approcher le plus possible. C’était une de mes préoccupations et il m’a semblé qu’au sein du Parti socialiste on pourrait tenter de réaliser cet idéal».
A l’heure du bilan, André Sandoz, relève que l’on assiste actuellement à un retour à l’individualisme, à un défaut de mobilisation en l’intérêt collectif. Sa vision de la politique comme relevant de la morale, ou si l’on veut de la philosophie humaniste, est profondément ancrée dans l’histoire des Montagnes neuchâteloises. Admirateur de Charles Naine, André Sandoz est, comme lui, l’un des héritiers spirituels du pasteur Paul Pettavel, figure centrale du christianisme social.
André Sandoz, c’est le combat de toute une vie pour un monde meilleur. C’est une lutte permanente pour la paix, pour la reconnaissance des objecteurs de conscience. C’est un militantisme actif pour la justice sociale, l’égalité des droits (il était juriste), la liberté (il s’est fortement engagé pour dénoncer la barbarie de la Guerre d’Espagne et celle des colonels grecs) et d’autres causes aussi nobles. Comme l’a souligné le chef du groupe socialiste du Conseil général de La Chaux-de-Fonds, au soir de sa démission de la présidence de la ville: «Hors de toute ambition personnelle, il s’est mis au service d’autrui, il a lutté contre les injustices que la société ou l’Histoire font subir à ceux qui sont désarmés devant elles».
Avec lui, c’est non seulement la vie chaux-de-fonnière qui défile mais un monde plus beau et plus solidaire qui se dégage.