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Août 2007
Auteur : Rémy Cosandey
La richesse et la diversité des articles de ce forum montrent bien que les relations entre la Suisse et l’Europe ne laissent personne indifférent. Faut-il adhérer aujourd’hui ou demain? Faut-il rester définitivement à l’écart? Quelles que soit les réponses à ces questions, il faut les respecter car chaque Suisse est convaincu que l’intérêt du pays est dans son camp.
Vouloir rejoindre l’Union européenne pour y défendre de l’intérieur les valeurs démocratiques de la Suisse est une position respectable. Refuser d’y adhérer par méfiance à l’égard de la bureaucratie de Bruxelles est aussi une attitude honorable. Par contre, il n’y a aucune noblesse dans le patriotisme borné, dans la peur des autres peuples ou dans le refus égoïste de partager un peu mieux les richesses du continent.
Pour ma part, je rêve depuis toujours d’une Europe sociale, respectueuse de son environnement et de sa diversité culturelle, d’une Europe éprise de paix et critique à l’égard des errements guerriers des États-Unis, d’une Europe qui conclut un véritable partenariat avec l’Afrique, d’une Europe qui exige de tous ses membres le strict respect des droits de l’homme. Les 27 membres actuels de l’Union européenne ne sont pas tous disposés à jouer cette partition. Il conviendrait donc de constituer en son sein un noyau fort comprenant tous les États qui partagent les mêmes valeurs morales et pour qui l’Europe ne représente pas seulement une vaste surface commerciale.