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L’UDC ne manque jamais une occasion de surfer sur les craintes de la population. Alors qu’elle alimente régulièrement le sentiment d’insécurité par ses outrances et ses amalgames, elle vient de lancer une initiative populaire qui demande de renvoyer systématiquement les étrangers qui commettent des crimes graves dans notre pays.
L’initiative est un droit populaire qui fait honneur à la Suisse et il serait mesquin de reprocher à l’UDC d’en user. Ce qui est choquant, ce sont les méthodes utilisées, et ceci pour deux raisons principales. Tout d’abord, parce qu’il est présomptueux d’appeler «Comité pour une Suisse sûre» ce qui est en réalité un rassemblement d’élus UDC. Ensuite, parce que l’esprit de démocratie directe qui fait la noblesse d’une initiative est ici bafoué.
Expliquons-nous! Les partis de gauche, les syndicats, les associations de protection de la nature, les pacifistes, les défenseurs des animaux et les idéalistes de tous bords ont un point commun: pour recueillir les signatures nécessaires au succès de leurs initiatives (100’000 au niveau de la Confédération), ils descendent dans la rue, bravent la pluie et le froid, dialoguent avec les passants.
L’UDC, elle, a une solution plus simple. Grâce à son argent et à des sponsors (mais qui se cachent derrière eux?), elle peut se permettre d’envoyer à tous les ménages du pays des feuilles de signatures. Une première en Suisse… et la preuve qu’on peut tout faire avec de l’argent, même acheter la démocratie!
Vous n’êtes pas d’accord avec le contenu de l’initiative de l’UDC? Vous contestez les méthodes utilisées? Alors, réagissez en retournant à l’expéditeur la feuille que vous avez reçue chez vous. Ne remplissez pas les lignes réservées aux signatures et n’utilisez pas d’injures. Mais, si votre coeur désire s’exprimer, écrivez quelques mots pour dire que la sécurité de la Suisse passe aussi par la justice sociale et l’égalité face à l’impôt, deux notions qui ne font pas partie du vocabulaire de l’UDC.