2024 | 2023 | 2022 | 2021 | 2020 | 2019 | 2018 | |||
2017 | 2016 | 2015 | 2014 | 2013 | 2012 | 2011 | |||
2010 | 2009 | 2008 | 2007 | 2006 | + 100 ans d'archives ! | ||||
Rechercher un seul mot dans les articles :
|
«Graines de paix», voilà une belle formule qui inspire tout un chacun à rêver de jours meilleurs, d’une planète plus civilisée. Et pourtant, les nombreux médias à notre disposition nous bombardent quotidiennement de mauvaises nouvelles, d’images de violence, de bruits de bottes… La recherche de pouvoir associé à l’arrogance et à un esprit aux relents colonialistes provoque dans de nombreux pays des atrocités, des privations et sème la désolation.
A l’aube de cette nouvelle année, on peut légitimement s’inquiéter des crises non résolues telles que la lutte pour l’indépendance de régions comme la Tchétchénie, de conflits entre la Communauté du Nord et du Sud, de l’ambition nucléaire affichée par l’Iran, de la montée de la Chine totalitaire sur le marché mondial, sans parler de la guerre énergétique - je veux parler de la guerre du gaz - qui touche de plein fouet des pays comme la Géorgie, l’Arménie, etc.
Que peut faire le simple citoyen face à la conception néo-libérale et en présence de géants économiques toujours plus puissants ? Des signes de paix existent pourtant; je n’en donnerai qu’un exemple nous permettant de garder espoir.
En décembre, j’ai reçu la publication «École et Paix», le bulletin de l’Association mondiale pour l’école instrument de paix. Cette association, fondée en 1967 par Jacques Mühlethaler, a pris le nom de «Centre international de formation à l’enseignement des droits de l’homme» à partir de 1984. Cette organisation non gouvernementale a pour but de développer des activités relatives à l’éducation aux droits de l’homme et à la paix. L’EIP a essaimé dans de nombreux pays en Europe, en Amérique latine, en Afrique et même en Asie. Sur le plan pratique, des sessions de formation à l’éducation aux droits de l’homme ont été organisées pour les éducateurs et les élèves. Dans ces ateliers, les étudiants apprennent par exemple à dialoguer en groupes, à respecter l’opinion des autres camarades de classe, à développer l’approche non-violente des conflits, à défendre les valeurs citoyennes. Et la plupart des sections nationales ont maintenant recours aux technologies de l’information et de la communication.
Pour se rendre compte du travail éducatif réalisé dans certaines associations, prenons l’exemple du Maroc. D’après le bulletin «École et Paix», cette section a mis sur pied un important réseau de membres qui ont recours à la formation à distance des enseignants - l’Etat de Genève a offert une aide au financement de ce projet. Comme dans de nombreux pays du monde, on s’interroge sur les problèmes familiaux (faillite d’une certaine famille traditionnelle), on tente de lutter contre les injustices et la pauvreté, on propose des méthodes de réinsertion scolaire et socio-professionnelle. Des séminaires et des ateliers pratiques sont organisés pour promouvoir ce qu’ils appellent la culture de paix.
Dans l’éditorial du bulletin «École et Paix» d’octobre 2005, Mme Prindezis, secrétaire générale de l’EIP, a formulé quelques réflexions pertinentes. «Si l’on reprend les objectifs fixés par la «Déclaration du Millénaire» des Nations Unies, il est facile de voir que l’éducation en est un socle indispensable : que ce soit la lutte contre la pauvreté et les pandémies comme le sida, que ce soit la protection de la nature ou le partage des responsabilités, que ce soit la jouissance des droits de l’homme, rien n’est possible faute d’accès à l’école et au savoir. Il est temps que les politiques des organisations internationales et des Etats s’imprègnent de cette évidence pour faire de l’école une priorité politique.»