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Les partis nationaux-populistes ont connu ces dernières années de très fortes progressions électorales dans de nombreux pays d’Europe. Ces partis recueillent toujours plus de voix au sein des milieux populaires et la Suisse n’échappe pas à ces tendances. La forte présence de l’électorat ouvrier est très surprenante car l’UDC défend sur les questions économiques des positions néolibérales peu favorables aux couches les moins aisées de la population. De plus, les ouvriers ont été traditionnellement considérés comme l’électorat privilégié de la gauche. Line Rennwald a cherché à comprendre. Elle a fait de cette question le thème de son mémoire de licence, qu’elle vient de publier sous la forme d’un ouvrage petit par sa taille (120 pages) mais grand par la justesse de ses analyses.
D’une manière générale, l’auteure constate que le processus de mondialisation et de globalisation a provoqué un clivage : d’un côté les gagnants, de l’autre les perdants. C’est dans cette dernière catégorie qu’on trouve les électeurs de l’UDC, persuadés que Blocher et ses acolytes sont plus proches des préoccupations du peuple que les élus des autres partis. Line Rennwald écoute sans juger, explique sans condamner. Mais l’enseignement de son livre est clair : la gauche n’arrive plus à capter les préoccupations des couches laborieuses. Les ouvriers sont alors une proie facile pour l’UDC, parti qui pratique avec virtuosité le populisme, la démagogie et le double langage. Un ouvrage à mettre entre toutes les mains, et en premier dans celles des dirigeants socialistes.