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I Aujourd'hui je suis triste mais comme le thème en est un autre, jour, je ne sais plus très bien. II Mon esprit ne porte pas très loin et mon imagination est tout à fait limitée; je ne vois que des cyborgs et des vaisseaux spatiaux. III Le monde de demain, je n'ai jamais tenté de l'imaginer. Je ne peux que cristalliser tout ce que mes peurs ont façonné. Demain, je n'aimerais pas que l'humanité soit arrêtée et j'aimerais que la nature et la culture s'embrasse. Demain j'aimerais vivre pour toujours et ne plus craindre les maladies. Demain j'aimerais voir l'espace et manger une part de lune. IV Je n'ai pas la vision d'un prophète et si je veux savoir je ne peux que croire. Alors je crois que demain sera différent. Je crois que demain sera, tout ce qu'aujourd'hui n'est pas. Alors je crois que demain sera. V Mais enfin demain je le vois dans le fond d'une bouteille qui me dit de ne rien en attendre. Le futur est loin et moi je suis tout proche. De la mort. Ou de la vie peut-être. VI En fait de demain je vois un autre lieu ou l'espace n'est qu'un avec ce dieu. Ou rien n'avance mais moi, dans les pas d'un spectre danse, sans âge. VII Car bientôt les autoroutes marcheront comme des échassiers et promèneront sur leurs dos les gens. Car bientôt la vie ne sera plus un fluide incompris. Car bientôt ils marcheront au devant du soleil. Je m'en vais.
Colin Bottinelli, né en 1994 à Bienne,
étudiant en philosophie et anthropologie sociale