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Une définition livresque oriente ma réflexion sur le thème du nationalisme. Mais aujourd'hui et à cette heure-ci, le moyen à ma disposition n'est autre que le Petit Larousse de 1980. Un peu dépassé? Il n'a rien d'insignifiant et rend le service demandé! Donc d'après ce dictionnaire, le nationalisme serait une «Doctrine qui se fonde sur l'exaltation de l'idée de patrie ou de nation». Doctrine, exaltation, sont-ce des mots de secte?
Dans sa deuxième définition, le nationalisme serait un «Mouvement politique d'individus qui prennent conscience de former une communauté nationale en raison des liens (langue, culture) qui les unissent». Cette définition convient mieux à ceux qui se sentent unis en raison de lien forts, déterminés, mais sans exaltation ni doctrine. Liens forts comme une même histoire?
Et Internet dans tout ça? Ah, Internet! Cet outil de recherche, né après le Petit Larousse, n'a gardé que la deuxième définition du dictionnaire, en y ajoutant toutefois une fin. Cela donne au mot nationalisme l'accent plus réel du «Mouvement politique d'individus qui prennent conscience de former une communauté nationale en raison des liens qui les unissent et qui peuvent vouloir se doter d'un Etat souverain». Et encore «Théorie politique qui affirme la prédominance de l'intérêt national par rapport aux intérêts des classes et des groupes qui constituent la nation ou par rapport aux autres nations de la communauté internationale».
Le mot nation, mère du nationalisme, affine sa définition. Voyons: «Grande communauté humaine, le plus souvent installée sur un même territoire, et qui possède une unité historique, linguistique, culturelle, économique plus ou moins forte». Les mots sont dits: une unité historique, linguistique, culturelle. Bien voilà un peuple vivant avec le sentiment nationaliste d'appartenance heureuse!
Que survienne une raison «x» ou «y» et la belle famille qui compose cette nation se voit colonisée, occupée par plus fort qu'elle et qui a des vue sur elle et la tranquille convivialité s'en trouve perturbée. Et voilà, ceux qui résistent se voient pris dans l'aspect négatif du mot nationalisme. Malheureusement les occupants font la loi par la force du pouvoir et donc imposent leur histoire, leur langue et leur culture, étouffant les petites nations qui deviennent silencieuses.
Dans le réel de chaque jour, je pose aux grands pays, occupants des petites nations, la question suivante: honnêtement, pourquoi soumet-on une nation (ce qui sous-entend manque de respect des droits des hommes formant cette nation)? De toute évidence, c'est l'argent et l'exercice du pouvoir! Honte donc aux pays qui colonisent des nations par l'argent et le pouvoir! Malheureusement l'Europe, vivier de petites nations, représente, en 2018, l'image même de ce respect ou non-respect évoqué ci-avant.