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Le film Passion Alaska vient de sortir. Il va tourner en Suisse romande et en France voisine. Ce film décrit la vie de Nicolas Reymond, de la Vallée de Joux, qui passe six mois par année en Alaska. Seul dans la vaste nature, au milieu des ours et des élans, dans une maison de bois qu’il a entièrement construite de ses propres mains.
Ce qui est unique chez Nicolas Reymond, c’est le fait qu’il assume l’entier de sa vie dans des conditions impossibles pour le commun des mortels, à des kilomètres de toute âme qui vive, si l’on excepte bien sûr le monde animal qui foisonne dans la contrée.
Le journaliste Jean-Philippe Rapp a été fasciné par ce personnage, cela a donné naissance à une grande amitié et à un admirable film tourné sur les lieux par le réalisateur Mathieu Wenger avec Jean-Philippe Rapp qui conduit le dialogue.
Tout surprend, tout fascine dans ce film. Le rapport au temps qui s’écoule, le rapport à la nature, la philosophie de vie – et de survie, tout est en complet décalage avec ce qu’est devenu notre mode de vie occidental. Il y a un passage où Nicolas Reymond parle du bonheur, un passage central du film. Cela dure à peine plus d’une minute, et c’est très prenant. Il faut l’imaginer seul dans l’immensité du Nord et dans l’immensité du temps qui s’écoule avec lenteur, d’un temps qui peut-être n’existe plus.
Voici les exacts mots de Nicolas:
«Le bonheur, pour moi est de vivre simplement… un fourneau, de l’eau, du bois pour faire le feu… il est tellement simple de vivre dans la nature sauvage… c’est vraiment simple… Après, il y a certaines contraintes, mais si nous sommes d’accord avec ces contraintes-là, c’est le bonheur.»
Dans le contexte du grand Nord, ces mots ont une résonance particulière. Ils nous apprennent une philosophie de vie perdue dans le monde que nous vivons.