Logo Journal L'Essor
2024 2023 2022 2021 2020 2019 2018
2017 2016 2015 2014 2013 2012 2011
2010 2009 2008 2007 2006 + 100 ans d'archives !
Rechercher un seul mot dans les articles :
Article suivant Numéro suivant
Numéro précédent Article précédent   index de ce numéro

Février 2017
Démantèlement des services publics
Auteur : Un lecteur

Sous la signature de Graziano Pestoni, l’Union syndicale du Tessin a récemment écrit une lettre à l’Union syndicale suisse (USS) par laquelle elle déplore l’attitude de la Poste qui ferme des bureaux, licencie du personnel et propose des conditions de travail de plus en plus précaires. Elle souligne notamment que le service aux usagers se détériore, que les tarifs augmentent et que le respect du personnel ne semble plus être une grande valeur. Elle affirme que le citoyen/usager est désormais considéré comme un simple client, sans droits.

L'objectif de la Poste n'est plus celui de fournir le meilleur service possible au citoyen/usager, il n'est plus non plus celui d'enrichir le pays avec sa présence et ses services. La Poste veut simplement réaliser des bénéfices financiers, pour les distribuer – demain – aux actionnaires privés. D’abord la Poste est devenue une entreprise autonome, puis elle a été transformée en société anonyme. La troisième étape sera celle de la vente des actions au privé.

Syndicom a demandé un moratoire contre les licenciements et la diminution des effectifs, contre la fermeture de bureaux de la Poste et la destruction du service public. Cette proposition sera sans aucun doute soutenue par la très grande majorité de la population. Il s'agit d'un premier pas important, urgent et fondamental. Nous sommes certains que l'USS s'engagera afin que cette proposition puisse devenir tout de suite une réalité.

Malheureusement la Poste n'est pas le seul exemple de démantèlement des services publics. La politique conduite par les CFF est aussi néfaste aux citoyens. Retards, trains bourrés de passagers et pertes de correspondances ne sont plus des exceptions. L'attention des CFF n'est plus vers l'usager, l'étudiant, le pendulaire, les voyageurs. Les prix augmentent de plus en plus. Swisscom, quant à elle, réalise des profits vertigineux, grâce à des tarifs beaucoup plus élevés par rapport à l'étranger. Profits versés pour moitié aux actionnaires privés.

Comme si cela ne suffisait pas, Avenir Suisse, dans un récent document, demande que tout ou presque soit privatisé. La libéralisation a donc créé des graves préjudices. L'Union syndicale du Tessin considère indispensable une contre-offensive syndicale contre ce démantèlement. Il faut rétablir la nature publique des entreprises, mettre au premier plan la prestation du service aux citoyens et non pas la réalisation de résultats financiers. Elle est d'avis que les anciennes régies fédérales doivent être soustraites de la logique du marché; elles doivent être astreintes aux objectifs originaux et donc, en définitive, elles doivent être renationalisées.

Espace Rédaction    intranet
© Journal L'Essor 1905—2024   |   Reproduction autorisée avec mention de la source et annonce à la Rédaction  |       Corrections ?