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Le 16 octobre dernier, l’évacuation militaire et policière par des centaines de CRS et de gardes mobiles des occupants de la Zad (zone d'aménagement différé réservée au futur aéroport, que les opposants ont rebaptisée Zone à défendre) de Notre Dame des Landes est d’une ampleur sans précédent: l’Etat français n’a pas hésité à employer les grands moyens en déployant plus de 1000 CRS et gendarmes sur la zone. L’objectif était de frapper fort autant physiquement que psychologiquement. Les forces de l’ordre ont envoyé, au mépris du moindre protocole légal, des grenades assourdissantes et des flashballs. Un mois plus tard, le 24 novembre, la violence a été telle qu’on a pu compter une centaine de blessés dont une trentaine gravement. Cette répression n’a pas obtenu l’effet escompté par le gouvernement. Elle a au contraire amplifié le mouvement et renforcé les liens entre opposants.
À partir de décembre, le gouvernement Hollande a changé de tactique et il applique une répression plus discrète et plus insidieuse en utilisant une stratégie d’usure: contrôles de police incessants, fouilles, saccages des cabanes des manifestants, arrestations, perquisitions, mises en examen sous les prétextes les plus futiles, interdictions de séjour.
Face à cette désinformation, il est de notre devoir de mettre au grand jour ce qui se passe, étendre les solidarités et informer des échéances du mouvement. Pour l’Etat bourgeois, il s’agit de réprimer toute lutte et de développer les moyens de répression les plus divers, comme lieu d’expérimentation. Pour le mouvement social, la résistance constitue un exemple déterminant qui permettra de faire connaître les délits de dissimulation que veut développer l’ordre établi.