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Cette campagne est un volet d’une campagne pluriannuelle sur le droit à l’alimentation et la sécurité alimentaire. Thème: l’équité entre femmes et hommes est nécessaire pour le respect du droit à l’alimentation.
Le droit à l’alimentation n’est pas encore réalisé: plus d’un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde. 80% de ces personnes vivent dans des régions rurales, entre 60 et 70% d’entre elles sont des femmes, d’après les données de la FAO, l’organisation des Nations Unies spécialisée dans l’alimentation et l’agriculture. La faim est donc particulièrement répandue dans les régions où la nourriture est produite et parmi les femmes, supposées « nourrir le monde ». Les rôles différenciés que l’on attribue aux femmes ou aux hommes sont construits, révèlent des inégalités et ont des impacts sur l’accès à la nourriture et aux ressources (terre, eau, semences). Pour illustration, les femmes possèdent moins de 10% des terres. Or, une plus grande égalité entre hommes et femmes contribue à diminuer la faim. En effet, comme l’estime la FAO dans son rapport de mars 2011, si les paysannes du monde entier avaient un meilleur accès aux moyens de production, il serait possible d’augmenter de 20 à 30% la production des exploitations gérées par les femmes dans les pays en développement. Ainsi, le nombre de personnes souffrant de la faim pourrait diminuer de 100 à 150 millions.
Pour s’inscrire dans la durabilité, les activités économiques doivent respecter les cycles naturels: ne pas émettre plus de CO2 que ce que la vie sur terre peut absorber et préserver la biodiversité ainsi que la capacité des sols et des écosystèmes à se régénérer. Il s’agit donc de fixer un cadre politique compatible avec un développement durable, qui reconnaisse comme centrales les tâches reproductives, de soins et de subsistance, laissées aujourd’hui dans l’ombre. Ce travail, en majorité assumé par les femmes, lié à l’éducation des enfants, à la tenue du ménage et aux soins des personnes âgées, n’est pratiquement pas reconnu ni même rémunéré. Il est même occulté par les statistiques économiques. Et pourtant, ce travail est essentiel pour le devenir de l’humanité et pour la durabilité. Centré sur les soins, la subsistance, inscrit dans les cycles de vie, il a même le potentiel de remettre en question le système économique dominant.
L’action «A voice in Rio» donne l’opportunité à une femme du Sud engagée dans un projet de porter sa voix à Rio lors de la Conférence de Rio+20 sur le développement durable en juin 2012. Pour choisir cette personne, «A voice in Rio» présente, à travers six portraits de femmes, six projets soutenus par Action de Carême et Pain pour le prochain. Ces portraits, présentés sous forme de petits films, sont réalisés par Job Michael Rouamba, cinéaste lauréat du prix Numen. Chaque citoyen-ne est invité-e à donner sa voix au projet le plus pertinent à ses yeux. La campagne permettra au projet qui remportera le plus de voix de dépêcher une représentante à Rio pour y partager son expérience et son travail. Cette femme sera la porte-parole de milliers d’autres femmes qui, comme elle, travaillent dans l’ombre pour le maintien des cycles de vie et conçoivent des alternatives pour transformer les dynamiques hommes/femmes et lutter contre la faim dans l’optique d’un développement durable au service de l’humain. «A voice in Rio», du 22 février au 1er avril sur Facebook et sur www.droitalimentation.ch
Diplômée en géographie humaine, Pauline Ndiaye est coordinatrice du programme Enda Pronat (Protection naturelle), où elle s’occupe spécifiquement de l’accompagnement de femmes dans des zones
rurales. Enda Pronat, partenaire de terrain de l’EPER, a été créé au Sénégal en 1982, suite au constat des limites du modèle agricole basé sur l’utilisation massive et incontrôlée des intrants chimiques. Ce projet
promeut le développement rural durable en accompagnant les communautés de base dans le contrôle et la gestion écologique de leurs ressources, ainsi que l’appropriation de la gouvernance de leur terroir. Il travaille directement avec les populations rurales et s’engage pour transformer les conditions politiques, juridiques et économiques en leur faveur. Pauline Ndiaye, présente en Suisse du 1er au 18 mars, sera disponible pour des interventions et interviews.
Journée des roses: 160'000 roses pour le droit à l’alimentation. Partout en Suisse, des bénévoles vendront des roses dont le bénéfice reviendra, là encore, à des projets d’Action de Carême et de Pain pour le prochain. Journée des roses le 17 mars 2012