Que peut dire de la vieillesse
la doyenne du comité de rédaction
de L'Essor?
Qu'elle est une étape de grande liberté où les horaires n'ont plus cours, sauf si l'on prend le train, voire l'avion. Où les jours sont trop courts pour faire tout ce que l'on aimerait. Où l'on est heureux des heures de silence où on peut se recueillir. Où les amis et les rencontres nous enrichissent comme les livres et où, malgré les nouvelles d'un monde désemparé, des espoirs s'incarnent ici ou là sur notre "
Terre-Patrie", titre cher à Edgar Morin.
Cette terre que j'aime retrouver au printemps car, de la soigner, même modestement, elle me transmet des forces nouvelles, elle seule qui peut, l'a-t-on oublié, nourrir les enfants des hommes.
Et comme la santé est le plus grand des biens, c'est toute la vie qu'il faut en prendre soin. Quant aux bobos, petits ou grands, aussi vite soignés, aussi vite oubliés.
Enfin, savoir s'arrêter pour se sentir relié au monde, à un oiseau qui chante, à un ciel étoilé, au murmure du vent.
Et tant pis si, dans la rue, tous les passants vous dépassent !