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Août 2009
Le mauvais feuilleton de l’été
Auteur : Rémy Cosandey

Dès l’annonce de la démission de Pascal Couchepin, les journaux se sont rués sur le sujet et se sont livrés à des pronostics aussi nombreux qu’hasardeux. Pendant des semaines, ils ont cherché à tenir leurs lecteurs en haleine, alternant l’information, les commentaires et les hypothèses. Un jour, ils encensent un candidat, le lendemain ils trouvent des défauts à un autre, la semaine suivante ils disent le contraire de ce qu’ils affirmaient auparavant.

Ce petit jeu noircit le papier mais ne répond pas à la seule question qui vaille la peine d’être posée: le nouveau conseiller fédéral (ou la nouvelle conseillère fédérale) saura-t-il faire passer les intérêts du pays et de ses habitants avant ceux de son canton de domicile ou de son parti? À notre avis, peu importe qu’il soit radical-libéral ou démocrate-chrétien (l’objectivité nous oblige à affirmer que les autres partis n’ont aucune chance). Ce qui est essentiel, c’est qu’il pratique l’esprit de consensus, qu’il ait une vision de l’avenir et qu’il ne se contente pas de gérer le quotidien.

Quel que soit son département, un conseiller fédéral doit faire face à une tâche presque surhumaine. Dans un autre pays, il cumulerait plusieurs ministères. Il est essentiel qu’il puisse être efficacement secondé pour les dossiers courants et qu’il dispose de suffisamment de temps pour réfléchir. Pour qualifier les conseillers fédéraux, on parle souvent des «Sept Sages». Cette formule ne correspond hélas pas à la réalité tant nos élus sont prioritairement préoccupés par la défense d’intérêts sectoriels et sont soumis aux pressions des puissants de l’économie. L’attitude du gouvernement face aux scandaleuses pratiques de l’UBS en est la preuve.

Nous rêvons de gouvernants qui façonnent une Suisse neutre mais ouverte sur le monde, qui s’attaquent non seulement aux effets mais surtout aux causes de la crise économique, qui osent montrer du doigt ceux qui font le déshonneur du pays et qui veillent à appliquer le préambule de la Constitution fédérale: «La force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres».

La nuit qui précède l’élection d’un conseiller fédéral est appelée «La nuit des longs couteaux». Nous préférerions qu’il s’agisse de la nuit de l’espoir, où les parlementaires essayeraient de se mettre d’accord pour soutenir un candidat qui soit un vrai Sage.


 

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