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En l'absence d'une table des matières ou d'un tableau chronologique, je vous donne une espèce de canevas de cette aventure pour vous en faciliter la lecture.
En arabe, Barack signifie «béni» (la baracka !). Le grand-père paternel de Barack était un Kényan noir; son prénom était Hussein… quoique Luo, mais il y a des Kényans musulmans. Barack est né en 1961 à Wichita (Kansas), domicile des grands-parents blancs. Comme il l'affirme en tête de son deuxième livre, il a été «élevé» par deux femmes d'un milieu «respectable», comme on dit aux Etats-Unis: sa grand-mère Tut (la stabilité) et sa mère Ann (courage et amour) selon ses expressions. Le père de Ann avait eu, avant son mariage, une vie tapageuse; il apparaît avec le surnom de Gramps.
En décembre 1941, la veille de Pearl Harbor, le couple quitte Wichita que Gramps trouve par trop bourgeoise: Ann naît en 1942; G. s'engage dans l'armée mais il n'aura pas à combattre, même pas lorsqu'il sera en France. 1945; un bref passage à l'Université de Berkeley; le caractère indépendant de Gramps entraîne la petite famille tour à tour au Texas, au Kansas, à Seattle (où Tut termine ses études secondaires!) et finalement à Hawaï dès 1959. Les idées de Ann deviennent avant-gardistes; à l'université, elle rencontre un étudiant noir de huit ans plus âgés qu'elle; il s'appelle Barack Obama. Comme on le sait, Barack Obama fils naît en 1961. Barack père, après avoir terminé ses études à Hawaï, a la chance de pouvoir les continuer à Harvard. Puis il quitte sa famille américaine et rentre au Kenya où il devient conseiller (malheureux!) du gouvernement. Il revient cependant à Hawaï en 1971 pour revoir son fils et Ann; il loge chez les grands-parents, De ce séjour du père, Barack fils gardera un souvenir mitigé assaisonné de deux injonctions paternelles qui l'accompagneront tout au long de sa vie: «Fais en sorte de savoir qui tu es»!» et «Travaille tant que tu peux!». Il ne reverra jamais son père qui meurt en 1982 dans un accident de voiture.
Entre temps, Ann avait épousé un Indonésien qui étudiait, lui aussi, à l'université; elle l'avait accompagné lorsqu'il était rentré dans son pays, de sorte que Barack Obama passa ses premières années scolaires en Indonésie. Une petite Maya était née. Lors de la visite de son père, Barack commençait ses études secondaires, Ses études universitaires, il les fit d'abord à Hawaï, les poursuivit à Los Angeles, après quoi il fut engagé comme conseiller social pour la communauté noire de Chicago. Il s'y consacra corps et âme. 1988, un tournant: il est admis à la faculté de droit de l'Université de Harvard – un honneur; il décide alors de profiter du temps qui le sépare de cette nouvelle vie pour faire un voyage au Kenya avec sa demi-sœur Auma.
Là, il est reçu à bras ouverts dans sa famille Obama, un véritable clan; il découvre ses racines noires enfin, après les racines blanches de sa lignée maternelle. C'est la fin d'un long parcours depuis le temps où il ne se sentait pas tout à fait noir parmi les Noirs et, bien évidemment, pas blanc parmi les Blancs.
De «L'audace d'espérer», j'extrais ce qui suit: «Son parcours à Harvard fut brillantissime: il devient le premier afro-américain à accéder à la présidence de la prestigieuse Harvard Law Review». A son retour à Chicago, il entre dans un cabinet d'avocats spécialisés dans la défense des droits civiques. Il est nommé professeur de droit constitutionnel à l'université. Il se marie en 1992. En 1996, il est élu au Sénat de l'Illinois puis, contre toute attente, au Sénat national des Etats-Unis. La deuxième édition des «Rêves…» paraît la même année.
Et pour terminer, une anecdote: Barack avait promis à Michelle de cesser de fumer s'il était élu en 2008; à ses filles de leur offrir un chien. Les donneurs de chiens de race se précipitent; Barack leur répond qu'il ira choisir un chien à la fourrière, un métis comme lui!
La traduction française du deuxième livre de Barack Obama, «L'audace d'espérer», avec pour sous-titre «Une nouvelle conception de la politique américaine», a paru en novembre 2008. C'est une véritable éducation civique qui fait penser à ce qui est devenu un livre intitulé «Le Fédéraliste», les articles des pères fondateurs parus durant tout l'hiver qui a précédé la Constitution en 1787 et son approbation par votation populaire dans les 13 provinces.
On y trouve le même talent de convaincre, ce qui n'est pas peu dire! L'auteur nous fait bénéficier de ses connaissances acquises dans son travail de conseiller social et de membre d'un bureau d'avocats spécialisés dans la défense des droits civiques
Son livre comporte 369 pages et 9 chapitres traitant des sujets suivants: Républicains et démocrates; Les valeurs; Notre constitution; La politique; Les chances à saisir; La foi; La race; Le monde au-delà de nos frontières; La famille.
Le lecteur en sort enrichi par la profession de foi d'un maître sans préjugé quelconque vis-à-vis d'autrui. A relire !
Lectures recommandées :
Cet homme nommé Calvin – Tiré à part de l'Hebdo à l'occasion du 500e anniversaire du grand réformateur.
Ces chrétiens qu'on assassine – De René Guitton, Flammarion 2009. Un tableau effrayant des persécutions et des massacres subis par les chrétiens dans les pays musulmans.