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À l’issue d’une longue période de haute conjoncture, l’assurance-chômage se retrouve avec un déficit de 5 milliards de francs. La raison est connue: il y a quelques années, sur la pression des milieux patronaux, les autorités ont abaissé de 3 à 2% le taux des cotisations. Les salariés n’ont pas constaté une grande différence sur leur fiche de paie. En revanche, les entreprises ont fait des économies se chiffrant à plusieurs milliards de francs, augmentant du même coup leurs bénéfices et le dividende versé aux actionnaires.
Selon les prévisions, le chômage va augmenter de 50% au cours des prochains mois. La tentation sera grande alors de dire qu’il n’y a plus d’argent et de tailler dans les prestations.
Autre problème: de l’avis du directeur de l’Office fédéral des assurances sociales, l’Assurance-Invalidité est cliniquement morte. Là aussi, on a laissé aller les choses. Telles des autruches, les parlementaires fédéraux ont mis la tête dans le sable. La majorité d’entre eux – les élus de l’UDC en particulier – se sont attaqués aux abus (qui existent il faut le reconnaître mais qui ne représentent qu’une part très modeste des rentes) alors qu’il aurait fallu s’attaquer au financement de l’AI et à ses causes. A Berne, on n’a pas encore compris qu’il vaut mieux intervenir en amont plutôt qu’en aval.
«Gouverner, c’est prévoir», disait un penseur du 19e siècle. Deux siècles plus tôt, Jean de La Fontaine nous avait déjà mis en garde en écrivant «La cigale et la fourmi». Mais sans doute la majorité des parlementaires fédéraux n’aiment-ils pas les fables!