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Les jeunes d’aujourd’hui n’utilisent pratiquement plus que ce mode de communication. Il permet à tout un chacun de faire abstraction des règles de grammaire élémentaires, de l’orthographe, sans choquer personne. On écrit en phonétique, c’est rapide et tellement plus drôle ! On se sent libre puisque l’on outrepasse des limites, celles du respect de la langue.
Cela me fait penser au Protolangage vieux de 100’000 ans. Les êtres qui le parlaient à l’époque disaient des mots, sans grammaire, sans syntaxe. La conséquence d’une telle manière de s’exprimer empêche l’argumentation et le raisonnement. Par conséquent, n’engendrerait-elle pas une certaine forme de violence ?
De plus, le Protolangage engendre la récursivité, c’est-à-dire plusieurs niveaux de pensées. Le Protolangage empêche la narration, de faire des liens entre le passé et le présent, le réel et le virtuel, le rêve et le vécu, le bien et le mal, des associations d’idées ou d’expériences déjà vécues... ce qui mène inéluctablement à la répétition de schémas (situations) en boucle. Et si, une part de cette violence venait tout simplement de là ?
Et si l’on essayait de remplacer des maux par des mots magiques ? Ceux qui donnent envie de rire, de croire à la vie, à l’avenir, de respecter l’autre sans oublier cette toute petite boule appelée la Terre sur laquelle les humains jouent à la guerre depuis trop longtemps déjà ? Et si l’on essayait quand même de réhabiliter le verbe pour ajouter de la poésie dans nos vies ?
© 2006 Emilie Salamin-Amar