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Avril 2018
Ne pas diaboliser les médias sociaux
Auteur : Interview - Daniel Favre

Selon une enquête réalisée en France, les possesseurs d’un smartphone le consultent 221 fois par jour. En Suisse, ce chiffre ne doit pas être très différent. Dès lors, on peut légitimement se poser une question: s’agit-il d’une nouvelle habitude normale ou d’une addiction? Nous avons posé à ce sujet quelques questions au sergent-major Daniel Favre, responsable de la prévention de la criminalité à la Police cantonale neuchâteloise.

Peut-on parler d’addiction lorsque l’on ne peut plus se séparer de son smartphone ?

La réponse doit être nuancée, je pense que nous pouvons parler d’addiction lorsque l’utilisation du Smartphone a une influence sur la vie courante. Par exemple, une personne qui refuse une activité avec des amis dans un chalet parce qu’il n’y a pas de connexion internet et que cette dernière n’est pas indispensable pour des raisons professionnelles. Cette dépendance vaut également pour d’autres choses.

Les personnes qui consultent leur smartphone et traversent la rue n’importe où représentent-elles un danger accentué pour les automobilistes ?

Bien évidemment, mais comme toutes distractions dans la circulation (écouteurs sur les oreilles, etc.). Au-delà des piétons, les automobilistes ne devraient pas avoir une occupation accessoire et devraient vouer toute leur attention au trafic.

Le fait de regarder des jeux vidéo violents a-t-il une influence sur la criminalité ?

Le jeu vidéo n’influence pas directement la criminalité mais je pense qu’il banalise quelque peu la violence. Pour les personnes ayant déjà des propensions à être violentes, le jeu ne fera qu’accentuer cette violence.

Quels conseils pouvez-vous donner aux possesseurs d’un smartphone ?

De se ménager des espaces sans lui. De temps à autre de se déconnecter et de vivre l’instant présent. Toutefois, il ne faut pas diaboliser les médias sociaux mais plutôt le mauvais usage que nous pouvons en faire.

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