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Décembre 2009
C’est comme avant !
Auteur : Mousse Boulanger & Rémy Cosandey

L’endettement catastrophique des consommateurs américains et la déconfiture de quelques grandes banques ont provoqué une crise économique semblable à celle de 1929. Partout dans le monde, la consommation a brutalement chuté, entraînant une baisse de la production et aggravant sensiblement le taux du chômage. À cause de la cupidité et de l’incompétence de quelques banquiers et chefs d’entreprises, des millions de travailleurs supplémentaires se sont trouvés sans emploi.

Avec l’argent des contribuables, les États se sont montrés très généreux avec les banques, sauvant plusieurs d’entre elles d’une faillite qui aurait normalement dû sanctionner leur gestion apocalyptique. Dans le même temps, les caisses publiques se sont retrouvées vides; les prestations sociales et les indemnités de chômage ont été revues à la baisse. En un mot, les riches ont beaucoup reçu et les plus démunis ont été complètement oubliés.

Ce tsunami économique aurait dû ouvrir les yeux des dirigeants du monde sur la perversité d’un système économique qui place le profit avant l’homme. Il y a quelques mois, on donnait des milliards aux banques et aux grandes entreprises et on promettait que les excès du capitalisme sauvage allaient disparaître grâce à un meilleur contrôle de l’État et à une attitude plus déontologique des grands managers.

Aujourd’hui, force est de reconnaître que rien n’a changé. Les grandes banques renouent avec les bénéfices et accordent des bonus inconvenants à leurs dirigeants. L’Association suisse des cadres, qui n’est pourtant pas placée à gauche sur l’échiquier politique, résume bien la situation «Certains capitaines de l’économie ont complètement perdu le sens des valeurs: ils font de la provocation avec des salaires exorbitants. Les salaires abusifs mettent non seulement en danger la paix du travail, mais nuisent au principe de l’économie de marché».

Ces propos, le comité rédactionnel de l’essor les partagent. Mais nous allons encore plus loin en demandant que les gros salaires soient limités à 20 ou 30 fois le salaire moyen versé dans une entreprise. Il est indécent que le patron de Novartis gagne mille fois plus qu’une vendeuse.

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