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Février 2022
Les célébrités ont un devoir d’exemplarité
Auteur : Rémy Cosandey

Le prince Andrew, duc d’York, est soupçonné d’avoir eu des relations sexuelles avec une mineure. Sa mère, la reine Elizabeth II d’Angleterre, lui a retiré tous ses titres militaires et ses patroages. Novak Djokovic vient d’être expulsé d’Australie car il a refusé de se faire vacciner contre le coronavirus et a menti sur les précautions qu’il n’a pas prises. Il ne gagnera donc pas un 21e grand Chelem!

Le Premier ministre anglais Boris Johnson est critiqué dans ses propres rangs car il a permis que des apéritifs soient organisés à Downing Street alors que le pays était en plein confinement. Pire, un «pot» a été organisé à la veille des funérailles du prince Philip. L’ancien conseiller d’État Pierre Maudet a accepté une invitation pour aller avec sa femme, ses enfants et son chef de cabinet à Abou Dhabi pour voir un Grand Prix de Formule 1. Par la suite, il a menti pour contester puis pour essayer de justifier ce voyage qui a coûté 50 000 francs. Donald Trump, président des États-Unis, a transformé le mensonge en programme politique et a contesté par la force l’élection de son successeur Joe Biden. Il a aussi gravement desservi son pays en ne respectant pas la Constitution qu’il avait pourtant juré de défendre.

Pour finir ce tour d’horizon, hélas très partiel, on apprend que Silvio Berlusconi, l’homme des «partouzes» et des procès à répétition, a été choisi par les partis de droite et d’extrême droite pour être candidat au poste de président de la république italienne. Ces faits n’ont aucun rapport entre eux mais ont un point commun. Ils démontrent que des hommes, parce qu’ils ont des titres ou de l’argent, se croient au-dessus des lois et qu’ils se conduisent comme de vulgaires voyous.

Les célébrités, qu’elles proviennent de la politique, du sport, de la chanson ou du cinéma, servent de référence et leurs admiratrices et admirateurs suivent souvent aveuglément leurs faits et gestes. Elles ont donc un devoir d’exemplarité encore plus grand que le commun des mortels. Au lieu de se complaire dans la luxure, le vice ou le mensonge, elles devraient servir de modèle. Alors, peut-être, les électrices et les électeurs reprendraient confiance et retrouveraient le chemin des urnes.

À cause de certains politiciens qui sont de véritables crapules, beaucoup de citoyennes et de citoyens font des amalgames en disant «Tous pourris». Cette comparaison est injuste car la grande majorité des personnes qui oeuvrent en faveur de la collectivité sont dévouées et honnêtes. Il faudrait s’intéresser d’un peu plus près aux positions des uns et des autres et ne pas donner sa voix à ceux qui trichent, qui ne pensent qu’à leur carrière ou qui contribuent à élargir le fossé entre les riches et les pauvres.

Rémy Cosandey

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