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L'idée que là-bas, très loin de nous, « ils » ont besoin d'aide, a créé la coopération internationale, ou l'entraide tout court, dirons-nous.
Partent. Oui, des gens partent… et laissent derrière eux, qui un parent, qui un ami, etc. Ceux-là, ceux qui restent, font aussi partie de la Coopération internationale, à mon avis. Ne les oublions pas.
Le maintien du lien avec ceux qui partent s'est beaucoup amélioré avec la venue d'Internet, mais il garde ses pics d'intensité (la séparation, la dangerosité des lieux, les rendez-vous téléphoniques, l'envie d'envoyer ce qui leur manquerait, l'admiration envers ceux qui travaillent de la sorte; avec, pour quelques-uns, le regret d'en être incapables eux-mêmes, etc. etc).
Le comble à gérer est la sollicitude des institutions de toutes sortes qui ne manquent pas d'assaillir la population de demandes de fonds à leur intention. Le plus souvent par messages enrobés d'images ou de pensées devant toucher nos cœurs. Quand ce n'est pas une proposition offrant une baisse d'impôts par déclaration fiscale des dons ! Il y a donc dans l'entraide internationale ceux qui secourent et ceux qui paient. De leur bonne harmonie dépend le fonctionnement de cette aide devenue institution.
L'idée originale de porter secours au loin s'est développé à tel point que le monde ne saurait plus fonctionner sans elle. Quant à ceux qui restent, chaque famille a aussi revu sa manière de supporter les frissons de la séparation, mais surtout ceux de l'inquiétude sachant leur proches en zone délicates.
Pierrette Kirchner-Zufferey