2024 | 2023 | 2022 | 2021 | 2020 | 2019 | 2018 | |||
2017 | 2016 | 2015 | 2014 | 2013 | 2012 | 2011 | |||
2010 | 2009 | 2008 | 2007 | 2006 | + 100 ans d'archives ! | ||||
Rechercher un seul mot dans les articles :
|
S’il est un sujet qui échappe à toute tentative de rire, voire de sourire, c’est bien la mort. La mort, c’est sérieux. On ne plaisante pas avec la mort. On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui et surtout pas avec la grande faucheuse dont le sourire est ambigu, l’humour grinçant et le rire sarcastique… Tout ça avec cette façon incomparable de nous ôter toute envie de rire. Tournons-nous donc vers le très cher Épicure que notre poussiéreuse morale affecte de ne pas comprendre, à force de confondre matérialisme épicurien avec recherche sybaritique du plaisir. Pourtant, s’il est un philosophe qui sut nous rassurer à propos de notre inéluctable fin de parcours, c’est bien celui qui nous invite en son jardin. La Suisse romande peut s’enorgueillir d’avoir eu l’un des meilleurs hellénistes du défunt 20e siècle en la personne du professeur André Bonnard (1888-1959), qui a pris soin d’achever sa somme incontestée Civilisation Grecque avec Épicure. Lequel résume ainsi les choses: «Tant que nous sommes là, la mort n’est pas présente; et sitôt qu’elle est survenue, alors nous ne sommes plus là.» Grand et souriant merci à Épicure.