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République française en modèle réduit, Neuchâtel connaît les mêmes maux que sa grande voisine depuis une quarantaine d’années: immobilisme et conservatisme creusent des déficits insurmontables qui ne sont jamais traités à la racine par les partis politiques. A droite, on veut limiter les dépenses, à gauche, augmenter les recettes, sans aucune réforme structurelle d’envergure.
La dernière tentative pour redresser le canton fut le projet d’une liaison ferroviaire rapide entre les deux principales villes neuchâteloises, La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel. Les égoïsmes locaux ont eu raison du Transrun, avec des Chaux-de-Fonniers qui se sont fortement abstenus et des Neuchâtelois du Bas qui l’ont soutenu sans conviction.
Réunir les deux villes en une seule entité territoriale aurait permis de soigner le cancer qui ronge Neuchâtel. Ce cancer est le produit de l’existence politique de deux villes dans un canton de moins de 200.000 habitants.
Non seulement les salaires des conseillers communaux professionnels coûtent à la collectivité, mais surtout les budgets publics alloués à chaque dicastère, avec leurs cohortes de fonctionnaires municipaux qui traitent souvent à triple des dossiers maîtrisés au niveau cantonal mais qui sont suivis en parallèle dans chaque ville avec le personnel et les ressources nécessaires à cette débauche d’administration publique. Voilà pourquoi la Fonction publique neuchâteloise dépasse de près d’un tiers celle des autres cantons en termes d’effectifs, pour de bons résultats, mais beaucoup trop coûteux financièrement et politiquement.
Le budget de l’Etat se compose en outre de 40% de subventions diverses qui permettent un large arrosage de l’ensemble du canton. Les logiques d’inflation administrative touchent également l’école avec des cercles scolaires amenés à moins bien accomplir des tâches dont le canton s’acquittait seul de manière plus efficace et plus avantageuse. Même rengaine pour les hôpitaux, avec une mise en œuvre de l’initiative populaire plébiscitée dans les Montagnes qui conduirait à la création de 50 nouveaux postes administratifs sans aucune amélioration des prestations hospitalières pour les populations concernées!
N’en jetons plus. Ce ne sont pas les continuels coups de rabot des mesures d’économies qui pourrissent la vie des plus fragiles habitants du canton de Neuchâtel depuis 20 ans qui le remettront d’aplomb.
C’est à une nouvelle révolution qu’il faut aspirer pour dépasser des clivages historiques qui obscurcissent inutilement l’horizon de ce magnifique canton que l’on aime trop pour le voir sombrer ou se diviser!