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En janvier 2018, à l'aube de l'année du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH), nous avions fait, dans l’essor, un résumé sommaire de son application dans le monde et annoncé qu'un prochain article serait consacré à la Suisse et les DH.
En comparaison avec les autres pays, la Suisse est sans doute un modèle. Pays de la Croix-Rouge, qui avait convoqué à la demande d'Henry Dunant la 1ère Convention de Genève (1864), elle a ratifié la plupart des conventions internationales des DH, elle a été peu souvent condamnée par la Cour européenne des DH, encore moins par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, dont le grand juriste suisse Walter Kälin (né en 1951) a jeté les bases.
Avant cela, le juriste et banquier suisse Jean-Jacques Gautier (1912-1986), premier président de l'Association pour la Prévention de la torture (à l'époque Comité suisse contre la torture) avait lancé l'idée d'un système de visites international aux lieux de détention qui fut à l'origine de la Convention européenne pour la prévention de la torture (1977) et du Protocole facultatif à la Convention contre la torture (2002). Rappelons aussi qu'aucun pays n'a un système aussi démocratique que la Suisse, avec droit de référendum et d'initiative, séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire).
Mais rappelons aussi les faits suivants:
La Suisse mérite donc la remarque que l'on trouve dans les bulletins des élèves moyens: «Peut faire mieux».
Et si le peuple suisse acceptait l'initiative de l'UDC «contre les juges étrangers» (plus justement appelée par Amnesty international «initiative contre les droits humains») qui sera soumise au peuple à la fin 2018 ou en 2019, notre pays ne reconnaîtrait plus la primauté de la Cour européenne des droits de l'homme (qui est reconnue même par la Turquie et la Russie).
François de Vargas
Ancien Secrétaire général de l'APT
Association pour la prévention de la torture