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«L’absence est le plus grand des maux.»
Les deux pigeons
Contrairement à son habitude, il semble que La Fontaine a placé la morale de sa fable «Les deux pigeons» au début du poème et non à la fin. En effet: il écrit: «Deux pigeons s’aimaient d’amour tendre, l’un d’eux s’ennuyait au logis». Comment ne pas songer à la situation actuelle des amoureux. On les voit se manger du regard, être avides de se toucher, se caresser, se tenir par la main, par la taille, s’embrasser goulûment, et ne résistant plus, ils passent à la mairie pour se jurer amour et fidélité!
Les jours, les semaines, les mois passent, et l’un des deux pigeons enamouré s’aperçoit que l’herbe est plus verte de l’autre côté des serments. Il résiste mal au désir d’y goûter. C’est ainsi que sur quatre mariages il y a trois divorces. La peau dont on était si friand a perdu son goût, son parfum, sa douceur et on se demande «Ne sentirai-je plus de charme qui m’arrête.» En guise de morale, le poète écrit: «Ai-je passé le temps d’aimer?» Belle question, insoluble.