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«Nous, scientifiques, médecins, juristes, humanistes, citoyens, convaincus de l’urgence et de la gravité de la situation, déclarons que: le développement de nombreuses maladies actuelles est consécutif à la dégradation de l’environnement. La pollution chimique constitue une grave menace pour l’enfant et pour la survie de l’homme. Notre santé, celle de nos enfants et celle des générations futures étant en péril, c’est l’espèce humaine qui est elle-même en danger.» Appel de Paris du 7 mai 2004, par l’Association pour la recherche thérapeutique anticancéreuse (ARTAC).
Cet Appel de Paris nous met en face de nos responsabilités ici et maintenant. Que Trump puisse jouer des tours pendables à l’environnement humain et terrestre par son langage toxique et son comportement extravagant ne change rien à notre engagement en faveur d’une planète respirable pour les êtres vivants. Car il s’agit bien du présent et de l’avenir des êtres vivants, au rang desquels les enfants et les vieillards sont parmi les plus faibles.
Est-ce l’Occident qui a réussi une désagrégation de l’harmonie de la création en si peu de temps? Les êtres humains de cet Occident sont-ils tous partie prenante du désastre spirituel et écologique auquel nous assistons?
La question n’est pas aussi évidente dans la mesure où le système capitaliste nous a envoûtés insidieusement avant que quelques groupes de citoyens ne réagissent politiquement et socialement pour sonner l’alarme. Et pourtant, la science devenue alliée du «progrès» social et économique et par là se prostituant trop souvent dans les illusions du capitalisme donne toujours la part belle à la croissance, toujours plus à la croissance, mais quelle croissance?
La croissance, le grand dieu de l’Occident, le grand paradigme de l’enrichissement, de la lutte contre le chômage, contre la pauvreté, d’une société illusoirement heureuse. La croissance, le mot chéri des capitalistes, «bien de chez nous», conduit à l’exploitation effrénée de nos ressources terrestres et atmosphériques. Dès que nos gouvernements ont pris la mesure si peu efficace de lutter contre la pollution sans abandonner le dogme tout-puissant de la croissance, il s’en est suivi une amnésie quasi immédiate des dangers conséquents à la «pollution mentale et physique». Et pourtant, personne ne peut dire que nous ne sommes pas avertis par les conférences sur le climat. Des scientifiques responsables ont posé des diagnostics implacables et presque rien n’y fait. Des milieux d’affaires, des milieux politiques continuent de préconiser des projets économiques et financiers sans aucun égard pour la santé de notre terre.
État grave de pollution
Mais pourquoi les personnes concernées ne se révoltent-elles pas pour changer leur destin? L’individualisme est-il devenu le cancer de notre société? Le capitalisme érigé en principe directeur de nos sociétés occidentales ne peut que favoriser l’individualisme. Le PARTAGE est le lien de la communauté citoyenne.
Alors, partageons nos biens spirituels, intellectuels, et matériels! Peut-être arriverons-nous à soigner le cancer qui gangrène l’Occident.
André Babey