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En parcourant l’excellent journal Femmes d’ici et d’ailleurs, j’ai pris connaissance de différentes réalités qui m’ont fait hérisser le poil. Nous sommes encore à des années-lumière d’une égalité entre les hommes et les femmes. Quand y parviendrons-nous? Un jour, sans aucun doute. Mais il faudra attendre encore bien longtemps avant que la chose se fasse. Je vous livre ci-après quelques exemples frappants relevés dans ce magazine, afin de prendre conscience du fait que la route est encore bien longue.
Saviez-vous qu’en Afrique du Sud, une bourse d’études réservée aux jeunes filles vient d’être mise en place. Mais, deux conditions sont à remplir pour obtenir cette aide financière: avoir de bons résultats scolaires et être vierge!
Au Pérou, entre 1996 et 2000, 331'600 femmes ont été stérilisées et 25'590 hommes ont subi une vasectomie afin de lutter contre la surpopulation dans ce pays.
Avortement: les six pays les plus restrictifs. A Malte, la peine encourue est de dix-huit mois à trois ans de prison. Au Salvador, deux à huit ans de prison. Au Nicaragua, les femmes sont passibles de huit ans de privation de liberté. Au Chili, trois ans de prison pour la femme avortée, et l’incarcération pour les hommes ayant pratiqué les avortements. En République Dominicaine, l’avortement est considéré comme un délit. Enfin, au Vatican l’interdiction de cet acte est totale, car on estime que l’avortement est pire que le viol! Par contre, nous ne connaissons pas la position de l’Eglise concernant les viols perpétrés sur les femmes, comme sur les hommes.
En Nouvelle-Zélande, les journalistes présentes à l’antenne sont priées d’adopter des tenues moins glamour, de préférer chemise et pantalons, et de cacher leurs bras. L’objectif annoncé est de ne pas distraire les téléspectateurs qui seraient plus enclins à se focaliser sur leur physique que sur leur parole.
En France, au Festival d’Angoulême, aucune femme primée cette année lors de la remise des prix aux auteurs de BD. Les lauréats étaient tous des hommes.
Dans le monde: l’Unicef annonce que 200 millions de femmes et de filles sont victimes chaque année de mutilations génitales.
En Turquie, un salon de mode féminine vient de clore ses portes. De longues robes, des foulards, des tuniques à manches longues. Une mode, dite faite pour les femmes discrètes, pudiques, répondant aux normes vestimentaires préconisées par la religion musulmane, mais qui s’adresse également aux femmes évangélistes, juives ou mormones. Ces très beaux modèles sont distribués par plusieurs grandes marques multinationales implantées un peu partout dans le monde. Une seule exception: la France, à cause de son statut légendaire d’Etat laïc.
Alors, avant de parler d’égalité des sexes, il faudrait peut-être s’interroger sur la position de la femme dans cette société qui passe son temps à rétropédaler. C’est dur d’avancer à contre-courant dans un monde fait par et pour les hommes. Mais un jour, à force de ténacité, le sexe dit faible finira bien par prendre la place qui lui est due. La femme sera enfin reconnue comme l’égale, en droit, de l’homme, non pas uniquement dans des décrets ou des lois, mais également dans la vie de tous les jours. C’est une question de temps, d’évolution des êtres et des mœurs. Alors, patientons, mais pas trop longtemps!