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Propos recueillis par Rémy Cosandey
Luul Sebhatu a 56 ans; il est marié et père de trois enfants âgés de 26, 22 et 20 ans. Il a combattu pour libérer son pays qui était alors occupé par un pays voisin. Il a dû quitter l’Erythrée en 1982 et est venu en Suisse où habitait déjà un de ses frères. Titulaire d’un CFC de vendeur, il est entré au service d’une grande enseigne commerciale le 1er mai 1984, à laquelle il est toujours fidèle.
Dès sa constitution en 1991, Luul Sebhatu a représenté les réfugiés au sein de la Communauté de travail pour l’intégration des étrangers, devenue il y a peu la Communauté pour la cohésion multiculturelle (CICM). Avec Claude Borel et le soussigné, il est d’ailleurs le doyen de cette commission cantonale.
Avec l’arrivée de nouveaux réfugiés ces derniers mois, la communauté érythréenne compte environ 600 membres dans le canton de Neuchâtel. La plupart sont des coptes orthodoxes qui se réunissent en général deux fois par mois pour se retrouver entre amis et pratiquer ensemble un christianisme vivant.
Et l’intégration? Luul Sebhatu reconnaît qu’elle est bonne mais souligne que les Africains doivent faire davantage d’efforts que les Européens. Il estime que les réfugiés devraient être mieux coachés. Pour sa part, il a pris la nationalité suisse il y a une vingtaine d’années et se sent bien intégré. Le soussigné peut en témoigner.