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Février 2014
Le saviez-vous ?
Auteur : Emilie Salamin-Amar

Au niveau de l’Europe, la consommation des appareils qui restent branchés en mode veille est estimée à 50 TWh/an, soit une dizaine de tranches de centrales nucléaires.

L’impact du téléphone portable sur notre environnement, ce petit bijou technologique qui ne pèse pas plus de 100g est très gourmand en énergie et en matériaux rares ou toxiques. De sa fabrication à sa destruction, en passant par son utilisation, un téléphone portable épuise autant de matières premières que l’extraction de 7,4 kg de cuivre, il consomme autant d’énergie que 57 km parcourus en avion, et il dégage autant d’effet de serre que 85 km parcourus par une voiture moyenne. La consommation électrique d'une tablette électronique ou d'un téléphone intelligent est négligeable. Mais ce n'est que la pointe de l'iceberg. En fait, si on tient compte de toute l'infrastructure de télécommunication qui est nécessaire pour rendre disponibles et diffuser des contenus 24 heures sur 24, un appareil mobile consomme autant d'électricité que deux réfrigérateurs.

Le problème n'est pas nouveau, mais la situation évolue si rapidement qu'il est difficile d'avoir des données à jour. Mentionnons simplement qu'aux États-Unis, le volume de données sur les réseaux mobiles a augmenté de 400% depuis 2010. Le secteur des télécoms consomme aujourd'hui 10% de l'électricité mondiale. Une étude menée par l’université de Stanford a calculé que pas moins de quatorze centrales électriques sont nécessaires pour alimenter les plus grands data centers du monde. L’un d’entre eux, le nouveau centre de données d’Amsterdam, a besoin d'énormément d'énergie. AM3 est un ogre d'une puissance de 14 MW, qui engloutit chaque année l'équivalent de la consommation d'une ville comprenant entre 20’000 et 50’000 habitants. De l'électricité, il en faut pour alimenter les ordinateurs, mais aussi pour refroidir les salles et les équipements, afin d’éviter une surchauffe et un dysfonctionnement des machines. Pour ce qui est des coûts énergétiques cachés du "cloud computing" sans fil, la consommation électrique des data centers n’est qu’une petite partie du problème: les réseaux mobiles deviennent les plus gros consommateurs d’énergie du cloud, selon une étude australienne. Tout confondu, la quantité d’énergie utilisée par le cloud computing sans fil pourrait augmenter de 400% entre 2013 et 2015. Cela équivaut à rajouter 4,9 millions de voitures sur les routes. À bon entendeur… salut!

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