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En Suisse, un manager gagne en moyenne 73 fois plus que ce que touche son collaborateur ou sa collaboratrice tout en bas de l'échelle salariale. Certains empochent même plusieurs millions de francs par année. C’est pour réduire cet écart que la Jeunesse socialiste a lancé une initiative sur laquelle le peuple et les cantons se prononceront le 24 novembre prochain.
Cette initiative, intitulée «Initiative populaire fédérale 1:12 – Pour des salaires équitables» propose d’introduire dans la Constitution fédérale un article nouveau (110a) ayant la teneur suivante: « Le salaire le plus élevé versé par une entreprise ne peut être plus de douze fois supérieur au salaire le plus bas versé par la même entreprise. Par salaire, on entend la somme des prestations en espèces et en nature (argent et valeur des prestations en nature ou en services) versées en relation avec une activité lucrative ».
La droite et le patronat se déchaînent pour combattre cette initiative et sortent tous les arguments habituels pour faire peur aux électrices et électeurs: manque à gagner pour l’AVS et les assurances sociales, délocalisation d’entreprises à l’étranger. Et l’UDC, comme d’habitude, ne fait pas dans la dentelle: « Avec l’initiative 1:12, la gauche demande que l’Etat s’immisce dans les affaires des entreprises en y instaurant un diktat sur les salaires ».
La Confédération et l’ensemble des cantons proposent de refuser cette initiative. Et pourtant, ils ne sont pas directement concernés. Même un conseiller fédéral (et quel est le dirigeant qui a plus de responsabilités que lui?) gagne au maximum dix fois plus que le fonctionnaire fédéral le moins bien payé. Alors, une fois de plus, on a peur du patronat, lequel est le champion de l’injustice sociale: il défend les gros salaires et refuse en même temps l’initiative sur un salaire minimum de 4000 francs par mois.
Un seul moyen de répondre à une telle arrogance: voter oui le 24 novembre.
Le comité rédactionnel de l’essor