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Le titre de cet éditorial est vulgaire (encore que le sérieux de l’essor nous a fait remplacer certaines lettres par des points de suspension…), nous en convenons bien volontiers. Il exprime cependant parfaitement la mentalité de tous ceux qui combattent sans discernement les dépenses de l’État sous prétexte qu’ils ne sont pas concernés personnellement.
On vit dans une société basée sur l’égoïsme et l’individualisme. Chacun veut moins de dépenses publiques… à condition que les économies concernent uniquement les autres. Les aînés trouvent que l’instruction publique coûte trop cher («De mon temps, on était 40 en classe…»). Au contraire, les jeunes considèrent que les maisons pour personnes âgées sont trop onéreuses. Les sportifs estiment qu’on dépense trop pour la culture et vice-versa. En un mot, ce sont toujours les autres qui coûtent trop cher!
Il y a peu de temps, un contribuable affirmait qu’il fallait absolument construire un second tunnel routier sous la Vue-des-Alpes. Coût: environ 300 millions de francs. Et le même de se plaindre: «On paie trop d’impôts dans le canton de Neuchâtel». Comment lui faire comprendre que l’argent ne tombe pas du ciel?
Le débat qui divise actuellement les Neuchâtelois à propos du Réseau Express Régional (RER) et du Transrun (amélioration des infrastructures ferroviaires pour mieux desservir le canton) est un bon exemple de cette mentalité. Les adversaires du projet n’évoquent que son coût et le fait qu’ils habitent une région qui en bénéficiera un peu moins que d’autres. Et pourtant, l’essentiel leur échappe: la fin du pétrole dans 30 ou 40 ans, la nécessité de développer les transports en commun et de trouver de nouvelles énergies renouvelables, l’obligation morale de penser aux générations futures.
Mais de tout cela, certains s’en moquent comme de leur première chemise. Ils pensent prioritairement à leur confort et à leurs privilèges comme si le monde allait disparaître en même temps qu’eux. L’intérêt général? Connais pas!