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Août 2009
Internautes ou extranautes ?
Auteur : Emilie Salamin-Amar

Depuis l'avènement de l'informatique et plus particulièrement de l'internet, nous ne sommes plus égaux au niveau de l'information. Il ne suffit plus de savoir lire pour être mis au courant de ce qui se passe ou se fait dans le vaste monde, il faut impérativement être branché sur la toile. Les internautes, je veux parler de ceux qui ont accès à ce formidable corpus de connaissances mis à la portée d'un clic de souris, sont en quelque sorte des privilégiés. Car de nos jours, si l'on désire un complément d'information quel qu'en soit le sujet, les médias vous invitent à aller voir ailleurs, sur une page web. Les aficionados de l'internet ont à leur disposition, sans bouger de chez eux, une version modernisée de la plus grande bibliothèque du monde que l'on pourrait intituler la «Babylone numérique».

Fracture numérique

La fracture ou fossé numérique creuse l'inégalité des chances en matière d'accès aux technologies de l'information, aux connaissances et aux réseaux de communication. Il existe désormais un réel déséquilibre entre l'info pour les pays riches et celle pour le Tiers-monde. Mais, on observe notamment que même dans les pays Occidentaux, dits industrialisés, une autre fracture se dessine, je veux parler du fossé générationnel.

Environ 20% des jeunes de 25 à 35 ans utilisent quotidiennement l'internet contre seulement 8% des 50-60 ans. Par ailleurs, 30% des diplômés de l'enseignement supérieur utiliseraient quotidiennement l'Internet alors que les sans diplômes ne seraient que 5%. Enfin, un haut niveau de vie permettrait un accès plus aisé aux nouvelles technologies, les chiffres des statistiques effectuées par un organisme de sondage sont très révélateurs: 76% des cadres sont connectés sur la toile alors que seuls 13% des ouvriers le sont. Un nouveau mot pourrait bien apparaître dans le langage: l'électronisme en référence à l'illettrisme.

Dedans ou dehors?

Les récalcitrants du clavier et les extranautes volontaires disent: «je ne vois pas pourquoi je devrais me mettre à l'informatique!». Eh! Tout simplement parce que le monde bouge, que la technologie avance et que le fossé risque de s'aggraver s'ils ne prennent pas ce train en marche pendant qu'il en est encore temps. Contrairement à ce que certaines personnes s'imaginent, l'internet n'est pas un phénomène de mode passager, c'est une réalité, un nouveau mode de vie, de communication avec lequel tout un chacun se doit de composer au risque de s'isoler, de s'exclure irrémédiablement de la société actuelle.

Il paraît que même les Nations Unies placeraient désormais dans leurs priorités l'accès aux technologies de l'information juste après la lutte contre la pauvreté car cet extraordinaire outil qu'est un ordinateur connecté au web permet aux femmes de s'émanciper par le biais de l'accès à la connaissance, à l'information. En communiquant entres elles, les femmes de par le monde ont constitué des réseaux d'échanges qui favorisent l'évolution de la condition féminine. Et pourquoi pas, un jour… l'évolution du monde

 

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